Comment les Bretons conservent une forte identité dans leur nourriture et leur culture

Quand on parle de la Bretagne, il est sage de se rappeler que la langue bretonne est celtique et non française. Même si la Bretagne a été combattue et a changé de camp des dizaines de fois depuis le Moyen Âge, les Bretons conservent un lien indélébile avec leur héritage ethnique. On joue encore de la cornemuse sur leurs chansons folkloriques et leur héros le plus aimé est le personnage de dessin animé Astérix, un parent breton d’Agar l’Horrible.

La Bretagne n’a jamais eu beaucoup d’influence politique, même au sein de la France. Son destin est lié à la mer, son littoral est ondulé et parsemé de criques et de ports qui ont fait de ses ports l’envie de puissances concurrentes.

Si vous voulez en savoir plus sur la nourriture et la culture des Bretons, lisez cet article jusqu’à la fin.

 

Quelques adresses pour découvrir la nourriture et la culture des Bretons

Bien sûr, en ce qui concerne la gastronomie, sa cuisine est basée sur ce qui vient de la mer. Comme c’est le pays de la pomme, la boisson préférée n’est pas le vin mais le cidre. Les crêpes de sarrasin sont préférées aux miches de pain. Leurs desserts sont des gâteaux au beurre et des galettes. Et si vous trouvez une pizzeria dans une ville bretonne, la pizza sera immangeable.

 

Les deux plus belles villes de Bretagne à visiter

Les deux villes de distinction à visiter le long du littoral breton sont Saint-Malo et, à moins d’une heure, Dinan. La première remonte au 1er siècle avant J.-C. sous contrôle romain, prenant son nom d’un 6ème siècle, et les habitants se considéraient même comme des “Malouines” plutôt que des Bretons. Jacques Cartier, qui a exploré le Canada sous le drapeau français, est probablement le seul Malouin à avoir un nom reconnu.

Les corsaires de la ville, pirates des Britanniques, ont fait des ravages dans la navigation au cours des 18ème et 19ème siècle, mais en 1944, les Alliés ont pratiquement bombardé la ville fortifiée. Le résultat a été que Saint-Malo a été reconstruite en morceaux, avec quelques structures à colombages reconstruites à côté d’une architecture faux-néoclassique et moderne. Pourtant, une promenade autour des murs de la ville compacte et une visite des 12ème siècle de la cathédrale Saint-Vincent (dont les 15ème siècle a été détruit en 1944 par les bombardements alliés et il a fallu trois décennies pour le restaurer) vous donnera une idée très juste de son patrimoine.

Ma femme et moi avons séjourné dans un hôtel très modeste mais très raisonnable (90 euros par nuit) dans la rue de Boyer, mais nous avons passé tout notre temps à nous promener dans le vieux centre de la ville, qui est bordé de cafés, de restaurants et de crêperies. Le centre est particulièrement beau la nuit, lorsque des lumières colorées sont disposées avec art contre les bâtiments. Le site Musée de la Ville vous donnera un bon aperçu de l’histoire de la ville.

 

Le premier soir, nous avons dîné dans un magnifique restaurant situé en bord de mer, La Brasserie du Sillon (3 Chaussée du Sillon), dont le décor marin me fait penser aux maisons de fruits de mer de la Nouvelle-Angleterre, avec ses colonnes en bois poli et en brique, ses tables spacieuses et son éclairage tamisé. En arrière-plan, une douce musique de jazz.

On y trouve une carte des vins de premier ordre, à des prix raisonnables, tout comme la nourriture. J’ai dégusté une excellente entrée de terrine de foie gras en conserve (19,50 €) et un brillant carpaccio de coquilles Saint-Jacques crues au citron et à l’huile (18 €). Une queue de bœuf consistante parmentier était une forme française de pâté chinois avec une garniture gratinée de pommes de terre blanches et douces (17,50 €). Le ris de veau aux morilles fraîchement cueillies (28 €) était un merveilleux plat d’automne, et le meilleur de tous était le gigot d’agneau rôti braisé pendant sept heures jusqu’à ce qu’il fonde de l’os, accompagné de pommes de terre sautées et de châtaignes (21,50 €). En dessert, nous avons dégusté quelques-unes des meilleures profiteroles (7 €) de notre voyage.

 

Le chef Stéphane Brébel est l’un des chefs les plus créatifs de la ville dans son restaurant L’Absinthe (1 Rue de L’Orme), la cuisine moderne, en utilisant des épices rarement goûtées dans la cuisine bretonne.

Le restaurant de trois étages est situé dans un bâtiment réhabilité de 17ème bâtiment du siècle. Le rez-de-chaussée est sobre, avec des murs de pierre rustiques, tandis que la mezzanine et les étages légèrement plus intimes présentent des murs et des chevrons en vermillon lumineux, accrochés à des portraits modernes et à des miroirs inclinés et encadrés d’or.

Le menu à prix fixe est une remarquable aubaine à 38 €, avec le vin à 22 € de plus. Il y en a un autre à 29 € et un menu locavore à 47 €, ainsi qu’un à la carte. Nous avons commencé notre repas par une tapenade sur des gaufrettes au beurre, puis un fin bouillon de légumes avec des petits raviolis. Le carpaccio de thon et d’espadon était le suivant, l’un fumé, servi avec un sorbet à l’orange acidulée. Il y avait aussi un sashimi de dorade épicée avec des algues, du yaourt et du gingembre cristallisé et du vinaigre de cidre. La caille farcie et un confit de ses cuisses étaient présentés dans une sauce au beurre au vin, et les coquilles Saint-Jacques étaient pochées au cidre. Nous avons opté pour une sélection de fromages locaux et deux desserts – ni l’un ni l’autre merveilleux – une poire pochée et une génoise à la pistache.

 

Dinan est une ville médiévale bien mieux préservée que Saint-Malo, située sur les méandres de la Rance et largement épargnée par les Alliés, si bien que de nombreux bâtiments existants datent en fait de 700 ans. Elle est idéale pour de longues promenades le long des remparts et dans les rues étroites des bâtiments à colombages quelque peu inclinés, autour de la place des Merciers, avec ses prolongements en encorbellement des étages des bâtiments soutenus par des piliers en bois. Cette place et plusieurs autres de bonne taille accueillent des cafés en plein air jusqu’en novembre. Si vous avez le temps, la tour de l’horloge du Vieux Quartier peut être atteinte en montant une marche de 158 marches. Et si vous êtes un passionné de chemin de fer, la tour de l’horloge du Vieux Quartier peut être atteinte en 158 étapes. La Musée du rail dispose d’une vaste collection de modèles réduits de trains.

 

Depuis des centaines d’années, le jeudi est le jour de l’ouverture du marché en plein air sur la très fréquentée place Duguesclin, du nom du héros militaire Bertrand Du Guesclin, qui est toujours assis au sommet de son destrier en guise de commémoration en bronze ; les bâtiments ici datent du 18ème et 19ème siècles. On ne peut que s’émerveiller devant la panoplie de produits locaux, des fruits de mer aux champignons, des fromages aux fruits, avec des stands de vêtements et de jouets pour enfants. L’office de tourisme de la ville se trouve juste en bas de la rue.

En raison de sa beauté pittoresque, Dinan est devenue une destination touristique populaire pour les Français, les Britanniques et les Espagnols, qui peuvent facilement l’atteindre en une journée. Peu importe que le brouillard arrive dans la ville, sur les remparts, ou que la neige tombe, mais au printemps et en automne, Dinan se montre sous son meilleur jour.

Pour une cuisine finement travaillée et présentée mais sans fioritures, essayez Le Cantorbery (6 rue Sainte-Claire), dans un bâtiment de 17ème siècle, où l’on peut bien manger pour une somme modeste de  30 euros. Pour le déjeuner, n’importe laquelle des myriades de crêperies de Dinan fera l’affaire.


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