La recette de laLa pâte à crêpe
Ingrédients / pour 6 personnes 250 grammes de farine, 1 cuillère à soupe de sucre en poudre, 2 sachets de sucre vanillé, 1/2 l de lait, 1 cuillère à soupe de Cognac (facultatif), 4 oeufs, 1 pincée de sel.
Tamisez la farine une terrine. Incorporez le sel, le sucre et le sucre vanillé puis les oeufs et mélangez bien. Ajoutez ensuite le lait peu à peu en remuant constamment pour limiter les grumeaux. Terminez en ajoutant le Cognac.
Pour la cuisson : A l'aide d'un papier sopalin, badigeonnez d'huile légèrement votre poêle. Faites la chauffer puis ajoutez une petite louche de pâte mais attention : plus vous déposez de pâte à crêpe, plus la crêpe sera épaisse et moelleuse et moins vous en déposez et plus la crêpe sera croustillante.
2 cuissons possibles :
Soit vous faites cuire à peu près 2 minutes puis vous la placez de l'autre côté et laissez cuire 1 minute supplémentaire.
Soit, après 1 à 2 minutes de cuisson, recouvrez-la d'une cuillère à soupe de sucre, repliez-la en 4 et gardez-la sur le feu quelques secondes pour que le sucre ait fondu. Savourez immédiatement. La crêpe n'est ainsi cuite que sur une seule face et 'mi-cuite' de l'autre.
Qu'est ce qu'on met à l'intérieur ? Du sucre, de la sauce chocolat, de la confiture, des amandes, du sirop d'érable, de la noix de coco, du Nutella, des bananes et du chocolat, du beurre, de la crème de marrons, du miel, de la sauce caramel au beurre salé, de la chantilly ...
Les conseils d'un chef pour réussir ses galettes
Jean-Yves Le Guilloux tient la crêperie Ty Breizh avec son épouse Isabelle Schmidt. À l'approche de la Chandeleur (dimanche), il nous confie quelques trucs pour fabriquer une pâte à galettes parfaite.
Vrai-faux : Le froment, le blé noir et le sarrasin, c'est pareil
Faux. Le froment est une farine. On s'en sert pour les crêpes. Le blé noir, aussi appelé sarrasin, est une herbe. « Je pourrais en faire du whisky, rigole Jean-Yves Le Guilloux, on peut distiller du sarrasin. » Au Ty-Breizh, au port, il en fait surtout des galettes, que les Finistériens appellent des « crêpes salées ».
La pâte à galettes, c'est meilleur avec un oeuf
Faux. « L'oeuf sèche », tranche Isabelle Schmidt, restauratrice alsacienne convertie depuis 2009 à la cuisine bretonne. Pour Jean-Yves, « la pâte, c'est la base : farine de sarrasin, eau, sel de mer. Ensuite, tout est dans les proportions : moi, pour 4 litres d'eau, je mets 2,250 kg de farine de sarrasin et 150 g de sel. Faites vos calculs. »
Mieux vaut battre la pâte que la mélanger
Vrai. La pâte a besoin d'être aérée, il faut donc la battre longtemps. Jean-Yves la met une heure au pétrin. Un temps à adapter à la quantité de pâte. Au batteur électrique, ça va plus vite ? Surtout pas, malheureux ! « Ça oxygénerait trop », précise Isabelle.
Il faut laisser reposer la pâte
Vrai. Et pas qu'un peu ! Une fois battue, la pâte doit reposer au minimum douze heures au frais. « Le sarrasin ne contient pas de gluten, donc ne colle pas, explique l'experte Alsacienne. En reposant, la farine se délaye dans l'eau. » Et voilà pour le liant !
Sur le/la bilig, on tourne au beurre salé
Faux. En tout cas, pas Jean-Yves. Certains crêpiers passent leur bilig au beurre salé avant de tourner, d'autres au Saindou. Le truc de Jean-Yves Le Guilloux, c'est le jaune d'oeuf.
Il faut laisser reposer les galettes
Vrai. « Comme un gâteau, c'est meilleur après un peu de repos. Moi, je les laisse une heure et demie avant de les cuisiner. Au beurre salé, cette fois. J'en ajoute même un peu sur la galette au pinceau. » Reste à garnir, à vous de jouer.
La galette de sarrasin se sert aussi en dessert
Vrai. Chacun ses goûts ! « J'ai des clients qui me demandent une galette de sarrasin avec du caramel... » Sucré-salé, pourquoi pas ?
Chandeleur, Mardi gras ... Faites sauter les crêpes !
Si le terme « Chandeleur » renvoie aux chandelles bénies offertes en honneur à la Vierge pour commémorer la présentation au Temple de l'enfant Jésus et la purification de Marie, cette fête qui a lieu le 2 février tire son origine de plus anciennes festivités et de rituels païens oubliés.
Les Romains, à cette époque, fêtaient les Lupercales dédiées au dieu de la fécondité, et les Celtes rendaient un culte à la déesse mère Brigit, symbole de fertilité. D'autres peuples, notamment les Germains et les scandinaves, se réjouissaient de la fin de l'hivernation de l'ours et montaient de nombreux feux de joie. Ces différentes manifestations avaient toutes le même point commun de célébrer l'arrivée de jours meilleurs et le retour de la lumière.
C'est pourquoi d'ailleurs à la Chandeleur, la coutume est venue de manger des crêpes, qui par leur forme ronde et dorée, rappellent le soleil et sa victoire sur la nuit hivernale. A cette tradition populaire s'en sont ajoutées beaucoup d'autres, comme celle qui consiste à faire sauter la crêpe de la main droite en tenant une pièce d'or afin de s'assurer prospérité toute l'année. Dans d'autres régions, la crêpe est lancée au-dessus d'une armoire pour garantir une récolte abondante. Ces petits rituels se sont perpétrés à travers les siècles.
Entre traditions et superstitions, la fête de la Chandeleur a suscité de nombreuses croyances, comme la connexion généralement faite entre le temps fait à cette date-là et la fin plus ou moins proche de l'hiver : le soleil est toujours signe d'un hiver long et résistant. Dans le langage populaire, de nombreux dictons ont participé à véhiculer cette conviction, comme « À la Chandeleur, l'hiver s'apaise ou prend rigueur » ou « le jour de la Chandeleur, l'ours rit ou pleure ». L'image de l'ours régulièrement associée à cette célébration du 2 février, et animal carnavalesque par excellence, montre l'entrée dans une ère nouvelle, celle de la fécondité et de la lumière. Elle est un premier pas vers le carnaval et le Mardi gras.